Les fantômes du 3° étage
Le Livre
Jack, star de la télé devenu millionnaire, visite une maison pour l’acheter. Il est guidé par Mel, une jeune agent immobilier à la fragilité exacerbée. Des secrets se dessinent autour d’eux, autour d’Anna la femme de Jack récemment morte, autour d’Edward l’ancien propriétaire de la villa, et autour du troisième étage de cette immense hacienda.
Ce roman aborde l’amitié : dans ma vie, je n’ai jamais bâti une relation au long cours avec une personne à qui je puisse me confier totalement ; à l’heure d’une société en accélération permanente où l’on surnage dans l’écume des choses, est-ce une valeur qui peut ancrer en profondeur ?
L’histoire se déroule à Miami : cette ville à la réputation à la fois sulfureuse et paradisiaque, melting-pot incroyable d’une Amérique qui s’est construite par ses immigrés, ne résume pas à ses clichés « soleil, fête, et jolies filles ».
Il est question de déracinement : Jack s’est bâti une vie loin de ses origines, les Cubains ont façonné le visage actuel de Miami, et les Noirs furent parqués dans les années 30 derrière un mur érigé par les Blancs !
Seuil, 2017 ; Points poche 2018
La version poche chez Points.
Quatrième de couverture
À Miami, un présentateur télé vedette, Jack Rocher, est plongé dans une solitude inattendue depuis qu’il a perdu sa femme Anna. Il n’a jamais entretenu d’amitié sincère et partagée. Venu visiter, pour l’acheter, une hacienda dans laquelle il a vécu avec elle des heures heureuses, il est accueilli par la jeune femme envoyée par l’agence immobilière, Mel Wilson. Entre eux deux, le courant passe à tel point que la visite va durer la journée entière.
Dans ce huis clos inédit, chacun se dévoile peu à peu et, par de judicieux flashbacks, se dessinent des secrets qui concernent Jack, Mel mais aussi l’ancien propriétaire de la maison. Les fils se dénoueront dans un final émouvant.
Extrait
Je mourrai d’oublier de vivre.
Un jour. Comme ça. Bêtement.
Parce que je penserai à autre chose. Ma raison vagabonde négligera de se soumettre à la loi naturelle du corps humain : sur un moment d’inattention, j’arrêterai de respirer. Par omission.
Anna me reprochait sans cesse d’avoir « la tête pleine de trous ». C’était son expression.
Elle visait juste, comme toujours.
Je suis capable de m’échapper d’une conversation sans prévenir, de ne pas voir l’évidence sous mes yeux, de parcourir un livre en me racontant mentalement une histoire différente ; impossible parfois de m’attacher à l’instant présent, de m’inscrire dans un moment partagé à plusieurs, de fixer mon attention sur l’écran d’ordinateur, face à moi.
Parce que défilent dans ma tête d’autres images, des idées lointaines, des obsessions inavouées ou des souvenirs confus.
Allez savoir pourquoi ? Je l’ignore moi-même.
« Bernard Thomasson signe un roman aux allures de thriller. Une fable attachante sur la solitude et le rapport aux autres. »
L’avis des lecteurs
« Un bonheur pour quelqu’un qui voyage peu au-delà des frontières ! »
Armelle
« Merci d’avoir su donner des mots à certains de nos silences et donc de nos souffrances. »
Véronique