Philippe Claudel, une écriture au scalpel
On taxe trop souvent les personnages de Philippe Claudel d’une face sombre et d’une psychologie tirant vers le pessimisme. Pourtant, l’homme est un bon vivant, plutôt gai de nature.
Encore un fois, son dernier roman L’Archipel des chiens (Stcok) saisit un fait de société à bras le corps pour nous le jeter à la figure : la question des migrants et de l’exil, la différence avec l’autre, et le vivre ensemble.
L’écriture, dense, incisive, percutante, saisit le lecteur et l’entraine dans un huis-clos étouffant, sur une île où sont retrouvés des cadavres de nord-africains qui avaient tenté de traverser la Méditerranée.
Membre de l’Académie Goncourt, l’écrivain est aussi cinéaste. Il avait obtenu le Renaudot en 2003 pour Les Âmes grises.
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