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Metin Arditi veut rester un « étranger »

C’est un Turc, marié à une Grecque, vivant en Suisse, publiant en France ! L’écrivain Metin Arditi vient de recevoir le Prix Méditerranée de littérature pour son roman « L’enfant qui mesurait le monde », chez Grasset.

Dans cette magnifique parabole, le romancier propose à un enfant autiste de compenser les désordres de son propre monde, par un subtil jeu de calcul et de pliages quotidiens. Mais au-delà, c’est du désordre du monde en général qu’il est question.

Et pour illustrer ce monde fébrile, fragile, inquiétant, et pourtant si beau dans lequel nous vivons tous, Metin Arditi met en confrontation la culture et l’économie. Sur la petite île méditerranéenne où vit l’enfant, un complexe hôtelier géant verra-t-il le jour, quitte à défigurer les lieux, ou construira-t-on une grande école destinée à des penseurs en herbe venus de toute l’Europe ?

Le livre est magnifique, l’écriture d’Arditi nous emporte, et l’enfant émeut dans l’amitié qu’il noue avec un vieux financier venu chercher sur l’île la présence de sa fille qu’il vient de perdre. Metin Arditi est ici L’Invité Culture. Il explique tenir plus que jamais à son statut d' »étranger ».

Écouter l’émission :

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