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Costa Gavras, je ne regrette aucun de mes films

Arrivé de Grèce à 22 ans pour survivre, le jeune Constantin Gavras se lance dans une école de cinéma à Paris, à la fois par hasard et par passion. Devenu assistant de René Clément, il rencontre Signoret et Montand qui l’adoubent, et comme exercice de fin d’études il écrit l’adaptation d’un polar. Compartiment tueur deviendra un succès.

La suite, on la connait : une vingtaine de films jusqu’à aujourd’hui. Des œuvres toujours engagées, même si Gavras se défend de vouloir faire passer des messages. Z, L’aveu, Missing, conduiront le réalisateur jusqu’à Hollywood et lui offriront plusieurs récompenses, Oscars, Cesars et Palmes à Cannes. À l’occasion du Festival, en ce moment, Costa Gavras évoque ici aussi le cinéma français actuel, et il révèle qu’il prépare un nouveau film sur l’Europe : « On devient un supermarché ! »

Ses Mémoires retracent sa jeunesse, sa vie d’« avant », et fourmillent de détails sur Hollywood, les acteurs, les tournages, comme sur le rôle majeur qu’il a joué à la Cinémathèque française. On y croise bien sûr des légendes, Luis Buñuel ou John Ford, des actrices et acteurs tels Romy Schneider, Jessica Lange, Jean Seberg, Jack Lemmon, Marlon Brando, John Travolta ou Dustin Hoffman.

Mais plus encore, ce livre redonne vie à une magnifique famille de pensée dont il suffit d’évoquer les noms – Yves Montand, Simone Signoret, Jorge Semprún, Salvador Allende, Arthur et Lise London, Chris Marker, Romain Gary – pour faire comprendre que Costa-Gavras a été nourri des plus grands rêves de notre époque, comme de ses combats les plus rudes.

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