Harry et Franz : une rencontre fraternelle
À l’occasion des Prix Méditerranée remis début octobre à Perpignan, au Centre Méditerranéen de Littérature, l’écrivain libanais Alexandre Najjar est venu parler de son dernier roman « Harry et Franz ».
La plume tendre et talentueuse de cet avocat et romancier qui partage sa vie entre (beaucoup) Beyrouth et (un peu) Paris, fait toujours mouche.
Touchante dans Mimosa, récit sur sa mère, brillante pour le Dictionnaire amoureux du Liban, respectueuse dans ses œuvres consacrées à Gibran, la voici fraternelle pour la relation entre un acteur et un prêtre dans Harry et Franz.
Pas n’importe quel acteur, Harry Baur, le plus grand comédien français d’avant guerre qu’admirait le père de Najjar, et Franz Stock, aumônier allemand des prisons durant l’occupation. Accusé par la rumeur d’être juif, Harry fut longuement incarcéré et torturé, et réconforté par Franz qui permis sa libération.
Écouter l’entretien :
Alexandre Najjar
C’est un livre bouleversant sur une page terrible de l’histoire de France, dont s’empare l’auteur libanais avec tout la pudeur qu’on lui connait. Elle est racontée avec justesse, sans pathos, et dénonce la face sombre de l’humanité, une fois de plus chez Najjar, lui qui est sans doute aussi humaniste et fraternel que les deux protagonistes de son roman.