Virginie Basselot, pour l’âme du Négresco
À 15 ans, Virginie Basselot rêvait de devenir pilote de chasse. Mais on lui a dit que ce n’était pas un métier pour femmes. Aujourd’hui, la voici cheffe étoilée du Chanteclerc, au Négresco, et meilleure ouvrière de France – il n’y en a que deux en catégorie cuisine dans tout le pays. Des postes, pourtant là aussi, longtemps réservés aux hommes.
Il faut dire que Virginie ne manque pas d’énergie : sportive, parachutiste, motarde. Le circuit du Castellet au guidon de sa moto. Le Négresco, l’un des plus beaux palaces de la Côte d’Azur, derrière ses fourneaux. Virginie Basselot vise le meilleur. Avec succès.
Après avoir travaillé à Paris aux côtés de Dominique Bouchet, Guy Martin et Éric Fréchon, elle vole de ses propres ailes à Genève, où elle est désignée en 2018 meilleure cuisinière de l’année par le Gault&Millau Suisse, avant d’arriver sur les bords de la Méditerranée.
On retrouve l’âme du Négresco dans le décor, 6 000 œuvres d’art qui racontent la France, et sans doute aussi dans les assiettes de Virginie. Sa cuisine est franche, dédiée au produit, goûteuse et généreuse. C’est le fruit d’années de travail et de valeurs apprises auprès de ses mentors parisiens. Peut-être aussi l’héritage de son papa, aubergiste en Normandie, dont elle perpétue, en privé, une mémorable tarte tatin. Passionnée de poisson, Virginie s’est parfaitement adaptés à Nice et ses traditions culinaires. Dans ses créations, Virginie Basselot aime marier sa région natale et son pays d’adoption, à l’image de son « loup sauvage de Méditerranée et huitres de Normandie en tartare ».
portrait de Virginie Basselot
Dans l’émission, c’est une recette à base de quinoa et avocat qu’elle réalise pour vous.