Jardinier en chef du Domaine de Versailles, Alain Baraton s’est intéressé à tous les coups tordus et les histoires un peu sombres qui ont émaillé ce lieu chargé d’histoire. Il remonte le fil des siècles dans un livre passionnant, riche d’anecdotes, et non dénoué d’humour, au titre joliment choisi : « Vice et Versailles » (Ed. Grasset). Il était invité du 12-14, une séquence à écouter ici :
Quelle imposture ! Et d’une, Alain Baraton n’est pas jardinier en chef du domaine de Versailles mais seulement de Trianon et du Parc (les jardins historiques sont dirigés par Joël Cottin) et de deux il n’est pas historien, ce qui n’est pas rédhibitoire si ses sources n’étaient pas plus que douteuses
Alain Baraton es en effet jardinier du Parc et Trianon, et non du domaine, l’erreur vient de moi. Mais le fait qu’il ne soit pas historien n’enlève rien au plaisir qu’on a de le lire ! S’il fallait que tous les bons conteurs soient historiens…
C’est pour ça que j’ai dit que ne pas être historien n’était pas rédhibitoire, je suis bien d’accord, mais ces sources sont tellement hasardeuses qu’il fait plus de mal que de bien. Et il y a tellement de bons historiens et de conservateurs à Versailles qui n’ont pas la chance d’avoir cette aura médiatique à mon sens injustifié. Quand il joue aux historiens des jardins, c’est encore pire. Mais cela fait partie de la dévalorisation générale des spécialistes au bénéfice des « médiatisés » qui parlent bien ou qui donnent l’air en parlant de savoir. Peu importe leur compétence. S’il n’avait pas de responsabilité à Versailles, personne n’aurait jamais donné de crédit à Alain Baraton.