À l’heure où les migrants secouent l’Europe, alors que vivre dans un pays imposé reste souvent une contrainte, Teresa Cremisi prouve, par son parcours personnel et dans son roman « La Triomphante » (Édition des Équateurs) que savoir rebondir et d’adapter se révèle un atout considérable. Née à Alexandrie, exilé en Italie, puis installée en France (son pays et sa langue de cœur), elle a dirigé des entreprises et notamment Flammarion (après avoir été numéro deux chez Gallimard). Son récit est à la fois intime et universel, tendre et féroce, passionnant et dérangeant. Le titre, trompeur, ne désigne pas l’auteur, et il faut attendre les dernières pages pour en comprendre le sens. Toute une vie résumée en quelques pages, mieux encore, en quelques mots que Teresa Cremisi, L’Invité Culture, emprunte au poète grec Constantin Cavafis : « Minuit et demi. Comme l’heure a passé. Minuit et demi. Comme les années ont passé. »
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« La triomphante » a obtenu le Prix Méditerranée 2016, qui sera remis à Perpignan le samedi 15 août à 15h au palais des Congrès.
Certes c’est une belle et grande aventure, comme un conte de fées, la fée étant TERESA CREMISI, mais ce que vivent les migrants depuis quelques années ne peut être comparé avec cette odyssée !
Tout à fait, d’autant que Cremisi ne cache pas une certaine idéologie conservatrice. Voir ma recension ici https://femmesdelettres.wordpress.com/2016/04/03/teresa-cremisi-la-triomphante-2015/