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Primaire vient du latin primus (premier). Dès lors, une primaire à la présidentielle constitue-t-elle un premier pas pour la suite (une sorte de premier premier tour à gauche), ou marque-t-elle le départ d’une campagne destinée à arriver premier du second tour (vous me suivez) le 6 mai prochain ? La question n’est pas anodine car l’état d’esprit des impétrants n’est plus le même : Arnaud Montebourg se positionnait plutôt dans l’option n°1, Ségolène Royal se rêvait déjà dans l’option n°2.

A force de tractations, négociations, promesses, soutiens, exigences, etc, l’entre deux tours ne risque-t-il pas de prendre des allures d’eaux troubles, dans lesquelles seuls deux poissons de haute mer comme Martine Aubry et François Hollande peuvent nager à leur aise ? (Notez que les poissons sont apparus à l’ère Primaire…)

En général, après le primaire, vient le secondaire (c’est vrai au moins pour l’école). Est-ce à dire qu’un fois désigné, le candidat socialiste se lancera dans une campagne secondaire, accessoire ? Sûrement pas, il lui faudra à l’inverse mener une lutte acharnée, mano à mano, corps à corps, avec le chef d’Etat sortant ! D’aucun oserait dire un combat de primates (qui vient aussi du latin primus…).

De ce fameux primus, est issu également primeur (vous savez, les fruits et légumes de première fraicheur). De là à considérer que le candidat de base n’est qu’un vendeur de salades est un pas que certains franchissent allègrement ! Peut-être les plus touchés par la crise, ceux qui triment dans la vraie économie (le fameux secteur primaire), ceux qui ne discernent pas la moindre solution à leurs difficultés quotidiennes quand ils assistent à un débat télévisé de haut vol entre deux personnes qui n’ont qu’une ambition : accéder à la primauté (devinez d’où ça vient…).

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