Julien Clerc chantait Elle voulait que je l’appelle Venise, moi je vous invite à (re)découvrir Venise.
Soit en y allant passer deux ou trois jours, ce que j’ai fait en février, et c’est un endroit toujours aussi magique, avec la place Saint-Marc, le Pont des Soupirs, ou les gondoles sur les canaux. Bien sûr la pression touristique est énorme, évidemment on ne mange pas pour 15 euros, à l’évidence les hôtels sont pleins et chers. Mais en cherchant bien, on peut trouver un petit appartement à louer, ou une chambre un peu moins onéreuse, sur la Giudecca ou le Lido, deux îles face à la cité, ou un peu plus loin sur Murano ou Burano (d’où il faut absolument aller voir Torcello, dans les pas d’Hemingway, et ses mosaïques sans doute mieux mises en valeur que celles de la basilique Saint-Marc). Grâce aux Vaporetti tout est à portée de main, et il y a une atmosphère quasi-romanesque à s’embarquer sur ces bateaux qui sillonnent les canaux.
Soit – puisqu’il est question de roman – en plongeant dans deux ouvrages en compétition pour le Prix Méditerranée (dont je suis membre, première réunion du jury ce vendredi) : Quitter Venise, d’Anne Révah (Mercure de France), ou San Michele, de Thierry Clermont (Le Seuil). Le premier entraine sur les traces d’une passion en filigrane à travers les ruelles, les ponts et les îles de Venise (dont en particulier la Giudecca, et ce livre m’a donné envie d’aller m’y balader). Le second s’installe dans l’île-cimetière de la ville, San-Michele, et remonte le riche passé de la cité des Doges.
Prenez ces deux livres, partez pour Venise quelques jours, et lisez-les le soir en rentrant à votre hôtel. Vous visiterez la cité différemment…