Il y a quelques années, je visitais à Leucate, près de Perpignan, l’atelier de Patrick Chappert-Gaujal. Le lieu me parut singulièrement chaleureux en dépit d’un mélange d’objets hétéroclites et pas toujours très ordonnés. C’est dans cette richesse protéiforme que cet artiste original puise son inspiration.
Pour lui, tout est matière à création: à petit échelle en récupérant les objets du quotidien ; à volume plus conséquent en redonnant, par exemple, une nouvelle vie culturelle aux anciennes cabines téléphoniques des PTT ; parfois à taille géante avec certaines sculptures visibles dans des lieux publics et à les extérieurs de certaines institutions.
Exposé dans de nombreux pays, Patrick Chappert-Gaujal avoue une affection toute particulière pour la lumière. Ainsi, habille-t-il des kayaks, des croix de pharmacie, des cubes ou des ballons de néons et autres LED. La mer, et ses lumières toujours renouvelées, représente aussi pour lui une source d’inspiration qui ne tarit jamais.
Collages, peintures, bois, totems, cordes, coquillages, tout devient prétexte à inventer un cadre pour son imagination sans fin.
Après un passage éclair à Paris en octobre (toutes les photos ici en sont issues), plusieurs expositions sont en projet, avec notamment l’agglomération de Montpellier en 2018.