Crimée, 1920. Ceux que l’on appelle les « Russes blancs » sont aux abois. La guerre civile qui a suivi le coup d’état bolchevique est perdue. Il ne reste d’autre issue que la fuite vers la Crimée, Sébastopol, Constantinople, puis Paris.
En écrivant « La Fuite » à partir de 1926 (la pièce a été retravaillée jusqu’en 1937), Mikhail Boulgakov signe le début de ses tourments. Ses œuvres sont retirées des théâtres, et celle-ce ne sera jamais jouée de son vivant.
En la créant à La Criée, à Marseille, Macha Makeïeff, ici L’Invité Culture, se rapproche de sa propre histoire, celle de ses ancêtres qui ont vécu cette fuite.
Dans un décor changeant et moderne, accompagnée de musiques choisies, portée par une troupe remarquable, la pièce réunit huit songes qui racontent l’exil, un thème universel qui offre à l’évidence une résonance actuelle.
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