Sélectionner une page

Le tout nouvel académicien Amin Maalouf (entré en juin sous la Coupole), prix Goncourt en 93 pour « Le rocher de Tanios« , publie en cette rentrée littéraire « Les désorientés« , chez Grasset. L’occasion pour lui de confier ici sa façon de travailler, et notamment cette volonté d’inciter le lecteur à pousser sa lecture toujours plus loin.

Ecouter l’entretien ici (seconde partie) :

Amin Maalouf se réveille naturellement tôt, et entame chaque journée par une séance de labeur, jusqu’en début d’après-midi. « J’ai besoin de travailler une partie du jour pour sentir que j’ai fait quelque chose de ma journée ! »

Surtout, l’écrivain cherche toujours à inciter le lecteur à avancer dans le roman. Il faut « sentir qu’il y a une continuité et que les pages suivantes ont besoin d’être lues. C’est la technique que les anglos-saxons appellent « page turning« . Parfois l’important est juste le suspense, mais parfois une taquinerie quelconque, une idée, doit pousser à savoir ce qu’il y a dans la suite ».

Amin Maalouf est capable de mener plusieurs chantiers de front : « Il m’arrive d’entamer une partie d’un livre, de la laisser de côté, d’écrire un autre livre, et de revenir au précédent« . Il lui faut soit un silence total soit le brouhaha d’un café pour bien écrire. Alors que « Les désorientés » sort à peine, il a évidemment déjà entamé son (ou ses) prochains(s) roman(s) !

Share This