Il des drames qui n’en sont pas forcément. L’Histoire, avec un grand H, peut parfois sauver certaines histoires, à hauteur d’homme, qui s’avèrent terribles. Dans « L’Autre » (Seuil), Sylvie Le Bihan déroule le parcours de deux femmes, victimes de maris qui les aiment mais les font souffrir. L’un est violent, l’autre pervers narcissique. Comment se délivrer de leur emprise infernale ?
Avec tact et subtilité, par une écriture efficace et sans fioriture, la romancière décrit la manière dont on peut se terrer dans le silence et la souffrance. De Strasbourg à Londres, de la communauté mexicaine à la finance new-yorkaise, le livre – qui se dévore comme un polar psychologique – nous entraîne dans le tourbillon sans fin de ses deux héroïnes. Sans fin? Pas tout à fait, puisque le destin finit par les réunir autour d’un événement planétaire qui porte leur libération.
Voici un premier roman qui en appelle d’autres…