Lors du marathon de Paris, en avril dernier, j’ai couru bardé d’électrodes, d’appareillages en tout genre, et masqué (pour enregistrer ma ventilation), afin d’aider le professeur Véronique Billat dans ses recherches. Sur son site (ICI), elle confirmait récemment le succès de l’opération menée sur les 15 volontaires de cette expérimentation. Il s’agit pour cette scientifique de haut niveau spécialisée dans la physiologie de l’effort (elle dirige le Laboratoire d’Etude de la Physiologie de l’Exercice, à l’Université d’Evry), de comprendre comment le corps fonctionne sur le long terme dans des conditions extrèmes (marathon, alpinisme, sportifs professionnels) pour en tirer des conclusions utiles à monsieur tout le monde.
Ainsi, certains pensent pouvoir s’inscrire à un marathon juste pour le fun, pour le côté mythique de la course. Or, l’analyse des tests sur les 15 volontaires en avril dernier à Paris a démontré que même à une allure moyenne voire faible, au delà de 3h30, 4h, ou 4h30, le corps est en permanence à 80% de sa consommation maximum d’oxygène, et surtout que plus on avance dans l’effort, plus la dépense d’énergie s’accroit, avec un débit sanguin (efficacité cardiaque) en augmentation. D’où un risque important si l’épreuve n’a pas été précédée d’un entrainement en conséquence. Bref, courir un marathon ne peut en aucun cas être un caprice de dernière minute.
J’ai eu l’occasion de renouveler avec Véronique des tests sur pistes, pour prolonger l’expérience, et travailler sur les meilleures techniques possibles de préparation. Deux séances de quatre heures cette semaine, qui m’ont amené à porter à nouveau l’équipement scientifique, dont le fameux masque de ventilation.
Et cet été, je passerai d’un masque à l’autre, puisque durant la grille d’été de France Info je vous inviterai chaque week-end à écouter « Le masque et les palmes ». Dans ce rendez-vous, un grand écrivain vous livrera ses secrets de vacances et ses rituels d’écriture.
Première émission le samedi 16 juillet avec Tahar ben Jelloun.