Le film de Roman Polanski Le Bal des Vampires arrive sur scène, à Paris, au Théatre Mogador, où c’était hier soir l’évènement musical de la rentrée. Le réalisateur en assure lui-même la mise en scène, sur des musiques de Jim Steinman et un livret de Michael Kunze. On se souvient de l’histoire, ce professeur Abronsius en voyage en Transylvanie en compagnie de son assistant Alfred à la recherche de vampires.
La production néerlandaise, qui s’est installée de longue date à Mogador (Le Roi Lion, La Belle et la Bête), théâtre qu’elle a acheté en 2005, engage les moyens suffisants pour un spectacle rodé à la perfection. Les décors tournent sur eux-mêmes passant de l’intérieur à l’extérieur de l’auberge, recréant le château des vampires en 3D, le cimetière apparait en plan incliné. Les voix sont à la hauteur de la comédie, et je retiens surtout celle de Stéphane Métro (comte Von Kroloc) et de David Alexis (professeur Abronsus).
Un seul regret, la présence très (trop ?) marquée de la mélodie Total Eclipse of the Heart de Bonnie Tyler, écrite par… Jim Steinman, ainsi que des textes sombrant parfois dans des jeux de mots trop facile. Mais au final, ce Bal des Vampires offre une très belle soirée, donne suffisamment de frissons, et ne manque pas de… mordant !