Le prochain congrès du Parti communiste chinois devra donner la direction à suivre pour l’économie du pays. Un choix important, tant la Chine s’est engagée dans une troisième voie entre le totalitarisme d’Etat et la dictature de la finance. L’économiste Michel Aglietta, professeur à l’université de Nanterre et conseiller scientifique au CEPII (centre français d’études et de recherche en économie internationale), publie « La voie chinoise, capitalisme et empire » (éd. Odile Jacob).
Il s’en explique. Ecoutez la séquence ici :
Le succès économique de la Chine est incontestable. S’agirait-il d’une économie capitaliste qui ne dit pas son nom ? En ce cas, où est l’État de droit qui devrait l’accompagner ? Et comment concevoir un capitalisme sans capitalistes, ces acteurs privés dont l’influence politique est prépondérante ? Michel Aglietta et Guo Bai tournent ici le dos aux explications néolibérales pour explorer le formidable héritage culturel et politique de la Chine. Dans une approche qui allie à la théorie du développement économique la philosophie chinoise et les enseignements de l’histoire, ils expliquent pourquoi ce miracle économique ne s’est pas produit après la chute de l’Empire en 1911 et montrent l’importance de l’époque socialiste (1950-1978) pour la réussite de la réforme. Au-delà des changements que connaît la Chine depuis trente-cinq ans, les auteurs analysent ses atouts et les adaptations nécessaires pour aborder le défi d’une croissance soutenable.Vaste fresque inspirée de la méthode de Fernand Braudel, ce livre propose une réflexion foisonnante sur les rapports entre les institutions politiques et sociales et les marchés. Une véritable référence sur la Chine d’aujourd’hui.Michel Aglietta est professeur émérite à l’université Paris-X-Nanterre, conseiller scientifique au CEPII et à Groupama-AM. Il est l’auteur de nombreux ouvrages publiés chez Odile Jacob.Diplômée de l’Université de Pékin puis de l’ESCP- Europe, Guo Bai a exercé la fonction d’attachée pour les questions économiques et financières auprès de l’ambassade de France en Chine. Elle prépare actuellement un doctorat en stratégie à HEC Paris.