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Entré à l’Académie française en juin, Amin Maalouf a reçu le Goncourt en 93 pour « Le rocher de Tanios« . Etre issu d’une minorité dans son pays, puis exilé hors de son pays, sont les deux blessures qui l’ont conduit jusqu’à l’écriture. Il publie dans quelques jours, pour la rentrée littéraire, « Les désorientés » chez Grasset.

Ecouter l’entretien ici (première partie :

Dans ce premier entretien, Amin Maalouf avoue qu’il a découvert les vacances en arrivant en France. « Au Liban, je travaillais tous les jours, comme journaliste, et on avait l’impression que les journées étaient divisées en deux : le travail le matin, le repos l’après-midi« . La seule fois où il a voulu poser ses congés annuels, un coup d’état à Chypre l’a contraint à continuer !

Quelle place le déracinement prend-il dans son travail de création ? « On écrit toujours à partir d’une blessure« , or il en a eu deux dans sa vie : « D’abord je suis né dans une communauté minoritaire, donc j’ai toujours senti que j’étais un peu marginal par rapport à ma société d’origine, ensuite l’émigration fait qu’on n’est jamais complètement chez soi nulle part« . Même s’il crâne en affirmant qu’il est enfant de la planète, « quelque chose reste à l’intérieur qui fait sentir qu’on est un invité partout« .

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