Alma Brami est une jeune auteur de moins de trente ans, qui publie son quatrième roman « C’est pour ton bien« , au Mercure de France. Elle écrit depuis l’enfance, et raconte ici comment son premier roman est né un peu à son insu, au fil de sa plume (« Sans elle », qui l’avait révélée en 2008).
Comment nait l’envie d’écrire chez une jeune femme qui entame juste sa carrière de romancière ? « Ma première nouvelle date de quand j’avais six ans. J’ai écrit parce que c’était mon moyen d’expression, c’était organique. » Alma Brami a ainsi rédigé plusieurs centaines de nouvelles, par besoin de passer rapidement à de nouveaux personnages.
Dans la construction de ses livres, elle ne prévoit aucune stucture à suivre à la lettre : « J’écris comme je lis, c’est à dire que je dois découvrir petit à petit ce qu’il y a en moi« , un peu comme un sculpteur en train de griffer sa matière pour mettre au jour l’oeuvre qui est déjà là, à l’intérieur.
Pas d’ordinateur pour Alma Brami, « trop froid, abstrait« , elle aime écrire à la main : « L’écriture bouge en fonction de mon état d’énervement, de tristesse, de fatigue. La page fait partie de mon corps, avec les ratures, les pleurs« . Pas de vécu personnel dans ses récits, elle écrit pour s’échapper d’elle et « créer un monde« .