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DébordéeJ’aime beaucoup cette phrase de Prévert : « Le temps nous égare, le temps nous étreint ; le temps nous est gare, le temps nous est train« . Tant d’images se bousculent dans ces quelques mots du poète. Le voyage, le mouvement, le transport, l’immobilisme, la vie qui passe, l’absence de perspectives, des horizons qui s’ouvrent, le maelström des journées trop remplies, etc.

Christine Orban aime Prévert. J’aimais Christine Orban romancière, j’adore Christine Orban artiste. Jusqu’au 9 novembre, elle expose ses collages à la galerie 55Bellechasse, à Paris. Des œuvres qui racontent le temps, avec élégance, talent, et beauté. Une Courir après le tempsvoiture de sport et un chronomètre désignent l’expression « gagner du temps ». Des femmes portant le voile intégral et un cadran de montre en guise de visage pour évoquer un « autre temps ». Une femme cachée par une horloge et qui, ainsi, court « derrière le temps ».

« J’écris et je pratique le collage en alternance. Ce sont deux activités très différentes chez moi, qui complètent ma vision du monde » explique la romancière. Si ses livres sont des best-sellers (le dernier : « Quel effet bizarre faites-vous sur mon cœur« , Ponctuelchez Albin Michel), gageons que ses toiles vont lui offrir une nouvelle renommée. Comme le souligne le directeur de la galerie d’Art qui l’accueille, Bertrand Scholler, toute son oeuvre est « finalement un souverain délice pour soigner, avec ou sans mots, les maux du cœur et de l’esprit, avant que le temps n’emporte tout sauf cette belle empreinte » qu’elle nous laisse.

Soyez ponctuels ! Vernissage mardi 21 octobre à 19h, au 55 rue de Bellechasse à Paris. A voir jusqu’au 9 novembre.

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